Le nouveau roman de Pierre Lemaitre, paru aux éditions Albin Michel en Janvier 2018, Les couleurs de l’incendie, parcourt la fin des années 1920 et le début des années 30 là où, en Allemagne, se profilent les prémices d’un incendie qui va embraser l’Europe.
Prémices de la déchéance
En cette année 1927, Madeleine va enterrer son père, Marcel Péricourt, riche banquier qui lui laisse une fortune considérable. Le jour des funérailles, Paul, son jeune fils se jette par une fenêtre du deuxième étage sur le cercueil de son grand-père.
Madeleine est profondément choquée, attristée et atterrée par ce geste désespéré. Toute son énergie se porte sur les soins à prodiguer à Paul, son confort, son bien-être.
Elle n’a jamais rien capté aux affaires de la banque Péricourt et laisse Gustave Joubert en qui son père avait placé son entière confiance gérer les affaires de la banque.
Il était question de l’épouser, à une époque, mais elle avait finalement décidé de ne pas devenir sa femme. Que Joubert en ait été blessé, c’est peu dire.
Prémices de l’incendie
Madeleine va se trouver dans une situation précaire ; elle cherche à contrer l’adversité , la cupidité des gens de cette époque, la corruption qui mine le milieu dans lequel elle vit, les ambitions qui pervertissent son entourage, qu’elles soient politiques ou individuelles.
Elle va mettre son intelligence et son énergie au service de ses desseins de reconquête : de sa vie matérielle et de sa vengeance.
Couleurs de l’incendie
Le feu couve en Allemagne, tandis que la France, impuissante, observe les premières flammes qui surgissent de l’autre côté du Rhin.
C’est un roman qui constitue le deuxième volet de la trilogie inaugurée avec Au revoir là-haut, qui a reçu le prix Goncourt en 2013.
C’est un roman où on retrouve le style précis de Pierre Lemaitre, narrateur de talent. Des heures de lecture excitante !